Sielwolf

Chronique de l'album Metastasen :

Citation :: Si aujourd’hui, le nom de Sielwolf n’évoque pas grand chose à grand monde, il n’en demeure pas moins une certitude: Sielwolf fait partie des grands de la musique indus . Comparable aux malaises sonores des Swans ou de Skinny Puppy sans pour autant ressembler à l’un ou à l’autre, ce groupe de génie a su ingurgiter toute une génération industrielle pour créer une musique sale, torturée, haineuse, et en tout cas, très personnelle. Avant de bénéficier des services du sieur Mick Harris (Scorn) et de plonger une bonne fois pour toute dans les tréfonds d’un Dub Indus Ambient plus apaisant (ce qui s’avérait plutôt nécessaire pour la santé mentale de cette belle brochette de tordus), Sielwolf lache une dernière bombe, et non des moindres… certes, Metastasen ne fait que reprendre Nachtstrom là où il l’avait laissé, mais avec ce disque, Sielwolf a atteint l’apogée de sa démarche, et sa musique s’avère plus haineuse que jamais. Le son, ici plus electro, n’altère cependant en rien l’essence du groupe, qui continue d’alterner brulôts Metal Indus (du très efficace «White Trash» à l’excellent «Dreck», qui évoquerait du Young Gods perverti par les démons de l’electro indus et du Techno Hardcore, en passant par le terrifiant « Spuck den dreck aus », dont les riffs passés en boucles semblent rythmer une spirale sans fin, dégénérant inexorablement vers la folie meurtrière), morceaux electro indus (les implacables «Resistent» et «Antimon #3» aux rythmiques proches d’un Suicide Commando ou d’un Wumpscut, ou, pire encore, le morceaux titre « Metastasen » avec son atmosphère post-holocaustique et ses rythmes Dub aux beats écrasants, qui en fait un des morceaux les plus glauques de l’album), et passages plus orientés Dark Ambient («Antimon #1», «Antimon #2», «Die mieter», qui, au lieu de marquer une pause pour l'auditeur, ne font que monter la tension entre deux morceaux plus agressifs), tout en parvenant à maintenir une forte unité tout au long de cet album qui transpire la maladie et la rage, que la voix hurlée et saturée de Prochir ne semble guère disposée à apaiser. Bref, Metastasen nous malmène sans aucun répit, nous entraînant dans un cauchemar sonore dont on ne sort qu’une fois le dernier morceau définitivement clos (car même quand on pense que le disque est fini, la bête bouge encore…). Et on en sort, oui, mais vidé de toute émotion, anéanti par toute l’horreur et la haine qui vient d’irradier en moins d’une heure nos pauvres petites oreilles fragiles, convaincus qu’avec cette chose qui lui sert d’album, Sielwolf a perdu le peu qui lui restait d’humanité. Un must.

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Je ne posséde que l'album IV, il est véritablement oppressant et trés lourd (dans le bon sens du terme^^). Visiblement il fait figure d'ovni dans la discographie du groupe. Je devrais me pencher sur un autre album pour voir, l'album Magnum Force me tente assez!